Face à Face
Ducati 600 Mostro - Kawasaki 750 Zéphyr - Yamaha 750 Fazer
Par Eric Maurice , Photo C.Lacombe
Trois styles de vie
sur le terrain des Kawasaki Zephyr ou Yamaha Fazer qui jouissaient jusque-là d'une sorte d'exclusivité
sur le crénéau du roadster abordable, bon à tout faire mais assez original pour attirer les regards.
Ducati a réussi avec la Mostro ce que tout constructeur rêve de faire : un coup. Surtout lorsque les affaires sont difficiles comme c'est le cas en ce moment. Un événement du genre de celui qui est arrivé à Ducati est effectivement une aubaine. La ,Mostro a non seulement dopé les ventes mais elle a aussi fait venir des curieux dans les magasins et, plus important encore, touché un public beaucoup plus large que la clientèle habituellement acquise à la marque. La Mostro a engendré le même type de phénomène que les Harley-Davidson ou les Yamaha V-Max. Elle a donné naissance à un style nouveau, correspondant à une attente pour les motos simples mais belles, nanties d'une vraie personnalité, Ainsi la Mostro a réussi l'exploit de séduire un public très vaste, qui va du motard pur et dur au minet snob en passant par le fana de sportive fatigué des retraits de permis ou le quadragénaire qui revient à la moto après dix ans d'abstinence.
Aussi puissant que soit son pouvoir de séduction, la 900 Mostro restera malgré tout un modèle élitiste. Ne serait-ce qu'à cause de son prix de vente (66 840 F) qui en fait un haut de gamme et apparaît d'autant plus élevé que la moto ne prétend pas être une merveille de polyvalence. Des Ducati sportives, elle a gardé ce côté sans compromis et cette manière de vous expliquer qu'il faut la prendre telle qu'elle est, avec ses défauts et ses limites, ou aller voir ailleurs. La 600, propose le même programme mais pour 20 000 F de moins, ce qui change les données du problème. La différence permet à la Mostro d'apparaître comme un choix presque raisonnable pour celui qui cherche une moyenne cylindrée utilisable tous les jours mais qui n'ait pas l'air d'une utilitaire, attachante mais pas trop exigeante financièrement. Quelqu'un qui pourrait être aussi tenté par une Kawasaki 750 Zephyr (44 459 F) à l'élégance néoclassique ou par l'exubérante Yamaha FZX 750 Fazer (50 900 F), qui est un peu à la V-Max ce que la 600 Mostro est la 900.
. Ducati
La 600 Mostro reprend intégralement la recette qui a si bien réussi à la 900.Principales différences, un seul disque à l'avant et l' abandon des quelques éléments en fibre de carbone. Le moteur est issu du 500 Pantha plus simple que le 900. La 600 est aussi plus légère de 11 kg.
Spartiate :
Pas de superflu niveau instrumentation. Le compteur, lisible, est flanqué d'une batterie de témoins lumineux.
Au milieu du té supérieur, la tirette de starter.
Typé:
Annoncé pour 53 ch, le V twin est vif à l'accélération et assure des performances suffisantes en usage courant.
. Kawasaki
Sortie en 1991, la zephyr a été l'une des premières à défendre l'idée d'un retour aux lignes et à l'esprit des seventies.
Elle fait appel à des solutions techniques éprouvées et relativement simples pour la mécanique.
La partie-cycle en revanche utilise des éléments modernes.
Classique.
La Zephyr possède un équipement complet et une finition soignée.
Le tableau de bord, joliment agencé, est lisible et les instruments précis.
Discret.
Le 4 pattes à air de la Zéphyr fait correctement son travail mais n'a pas une personnalité très marquante.
. Yamaha
C'est en 1986 qu'est apparue la Yamaha Fazer, une moto originale qui n'a jamais eu de concurrente directe.Autour du FZ 750 de la première génération, on trouve une partie-cycle à mi-chemin entre custom et sportive. Un mariage osé que souligne l'habillage qui emprunte aux deux genres.
Soigné.
Cadrans à fond blanc surmontant un phare chromé, batterie de témoins reportée sur le réservoir, le tableau de bord de la fazer évoque les customs.
Performant.
Reconnaissable à l'inclinaison à 45° de ses cylindres, le FZ conserve une santé spectaculaire malgré son âge.
La Ducat' fait de l'ombre
La 600 Mostro dégage la même magie que la 900. L'habillage minimaliste demeure un modèle d'inspiration en matière de design. La présence d'un seul disque de frein à l'avant et le remplacement des quelques éléments en fibre de carbone par d'autres en polyester permettent de reconnaître la 600. Sûr que la Ducat' fait de l'ombre aux deux autres invitées de ce comparatif. Pourtant en matière de style, la 750 Zephyr est une réussite, mais le cocktail moderne-rétro qui la caractérise paraît soudain bien timide. La Kawasaki garde l'avantage de la discrétion et d'une vraie élégance. Qualificatif qui ne convient guère à la Yamaha Fazer. Son design patchwork n'est pas vraiment un modèle d'homogénéité mais il faut reconnaître à l'ensemble une certaine originalité et beaucoup d'agressivité.
On retrouve sur la 600 Mostro la position de conduite de la 900, avec un guidon positionné très en avant, qu'il faut aller chercher soit en allongeant les bras soit en basculant le buste. Si sa forme comme son positionnement peuvent paraître curieux quand on circule en ville, on réalise dès qu'on attaque des routes bosselées qu'il a été conçu pour vous obliger à charger l'avant, comme avec des bracelets. Voilà qui nous rappelle que le cadre est étroitement dérivé de celui des sportives de la marque et que s'il en a les avantages (rigidité notamment), il en possède aussi les inconvénients. Le plus gênant en ville étant le rayon de braquage beaucoup trop réduit. Pour le reste, la partie-cycle séduit par sa légèreté et sa facilité. Le moteur, qu'on imaginait un peu faiblard à la lecture de ses modestes 53 ch, surprend agréablement par sa nervosité à bas régime et sa vivacité à prendre des tours. On ne vous dira pas combien puisqu'il n'y a pas de comptetours mais le V twin est à la fois tonique et sensiblement plus souple que le 900. Il accepte de rouler sur un filet de gaz sans hoqueter. Par ailleurs, l'embrayage en bain d'huile est plus progressif et sa commande moins dure que sur la 900. La sélection plutôt douce manque de précision au rétrogradage et il est préférable de chercher le point mort avant l'arrêt complet de la moto, celui-ci allant parfois se terrer on ne sait où. Un défaut qui a souvent tendance à s'atténuer au fur et à mesure que le rodage avance. En attendant, c'est une particularité qui, avec le rayon de braquage limité, la garde au sol insuffisante, les bruits mécaniques présents (mais pas inquiétants), la forme du guidon, font que la Mostro réclame plus d'accoutumance que ses rivales japonaises. Certains y verront un défaut, d'autres au contraire vous diront que plus vite une moto se laisse apprivoiser, plus vite on s'en lasse. Il n'en reste pas moins que la Kawa Zephyr est d'une approche plus immédiate, cela en dépit d'une position de conduite particulière qui vous met le buste bien droit mais vous oblige à beaucoup replier les jambes afin que les chaussures parviennent jusqu'à des repose-pied très reculés. C'est curieux et mal accepté par les pilotes de grande taille qui fatiguent rapidement. Les autres s'y font sans problème et apprécient à sa juste mesure l'aisance de la Zephyr en ville,ainsi que son maniement très intuitif. Maniable, basse de selle, elle se faufile aisément alors que son moteur, s'il ne se démarque pas par sa personnalité, fait montre d'une bonne souplesse et d'une onctuosité reposante. Pour ce qui du premier contact, la yamaha Fazer se situe un peu entre ses deux copines de comparo. En bonne japonaise, elle rejoint la Zephyr sur le plan de la douceur des commandes, de la docilité du moteur et de sa souplesse à bas régime. La position de conduite n'est pas très éloignée de celle de la Mostro, aux cintrages du guidon près, et si elle braque mieux que la Ducat', la FZX ne fait pas demi-tour aussi facilement que la Kawa. Cela dit, la Yam ne présente pas de difficulté majeure et le montage de pneus Metzeler, à la place des vieux Pirelli Phantom qui équipaient cette machine depuis toujours, a considérablement amélioré la consistance de la direction ainsi que la stabilité sur route, comme nous le verrons plus tard. La FZX a toujours eu une tendance sousvireuse qui vous donne la sensation lorsque vous voulez tourner que quelqu'un vous pousse et vous fait élargir la trajectoire. Même au passage d'un coin de rue à angle droit. Avec la monte essayée cette fois, le phénomène est à peine perceptible et la prise en main en est facilitée d'autant. Mais ce qui reste le point marquant de cette moto c'est assurément son moteur. Il s'agit du tout premier quatre cylindres Genesis à cinq soupapes dont la puissance a été ramenée à 87,6 ch. Moins brillant qu'il ne l'était lorsqu'il en fournissait 93, ce moulin reste un des quatre pattes "conformes normes françaises" les plus sympas qu'on connaisse. Il a tout pour lui : souplesse, pêche en haut, du couple au milieu et une santé sensationnelle à l'accélération. A Moto Journal, on a toujours été un certain nombre à regretter que Yamaha ne l'utilise pas pour une routière simple genre TDM quatre cylindres. Il aurait fait un tabac.
. Ducati
Petite, agile et pas bien lourde, la 600 Mostro est franchement amusante et éfficace sur route, à condition toutefois qu'il n'y ait pas de bosse. Les suspensions ont du mal à faire leur boulot sur revêtement dégradé.
. Yamaha
Sa géométrie de direction d'inspiration custom donne à la Fazer un comportement un peu déroutant de prime abord. Avec l'habitude et une monte pneumatique adaptée, on découvre une moto très franche.
. Kawasaki
La Zephyr démontre des qualités de tenue de route qui suprennent de la part d'une moto au tempérament aussi sage. Précise grâce à son train avant très rigoureux, elle s'avère saine en toutes circonstances.
La route confirme les personnalités
Pour une utilisation quotidienne en ville ou en banlieue, la Zephyr s'impose comme le choix à la fois raisonnable et fonctionnel. Son aisance en circulation urbaine, sa facilité de conduite, son bon confort (sauf la position pour ceux qui ne s'y font pas), ses crochets rétractables qui permettent de fixer un paquet sur la selle sans passer des heures à savoir où accrocher les sandows, son aptitude au duo tranquille, ses deux béquilles pratiques, son autonomie proche de 200 km en font une agréable compagne de tous les jours. Reste qu'on pourra lui reprocher un léger manque de fantaisie. Voilà qui fait l'affaire de la Fazer, à peine moins pratique que la Zephyr, plus brillante, aussi confortable, pas mal en duo mais plus limitée en autonomie. Mais un moteur comme le sien donne envie de jouer et la conduite réclame plus d'attention. C'est pas un reproche, juste une remarque. Justement, même pour rouler tous les jours, il y en a qui tiennent aux sensations. Ceux-là devront étudier le cas Mostro 600 avec attention. Déjà il y a le plaisir chaque matin renouvelé de poser son regard sur ce qui reste l'une des plus belles expressions de l'objet moto. Et puis il y a la jubilation qu'on ressent à se représenter au guidon de cette machine pas comme les autres, à guetter son propre reflet dans les vitrines. Pas toujours fonctionnelle la Mostro ? Oui c'est vrai, mais ses défauts sont comme les défauts des gens, ils font partie de sa personnalité. Toute la question est de savoir si on passe dessus ou si on coince.
En admettant que ces motos seront majoritairement utilisées dans un cadre urbain, ce n'est pas une raison pour ne pas s'intéresser à leurs capacités de voyageuses. On n'a pas dit GT, il suffit de les regarder pour savoir qu'elles ne le sont pas. Nous, on a profité des 24 Heures du Mans pour offrir à nos trois belles une petite bouffée d'air pur sur les routes du Perche. Balade sympa sous un soleil imprévu, menée à une cadence adaptée aux routes comme aux motos. L'absence de protection a tendance à mettre le motard sur un pied d'égalité, qu'il conduise une 1100 ou une 600. A 120, on roule sans fatigue, à 140 on tient deux-trois heures sans problème, et à 160 on commence à tirer sur le guidon et à souffrir du cou. Donc on est resté entre 120 et 140, ce qui est de toute façon la bonne vitesse de croisière pour la Ducati et la Kawasaki. La Yam, elle, pourrait aller beaucoup plus vite... Le comportement de la Mostro change considérablement selon la qualité du revêtement. Sur un bitume façon billard, on profite de son agilité et des origines sportives de son châssis pour attaquer sans réserve. Malgré une petite tendance sous-vireuse, la Ducati s'inscrit dans les courbes avec précision. Sa préférence va aux rayons pas trop serrés voire plutôt rapides, et la Mostro n'est pas une bête dans les épingles. Le freinage est efficace et son dosage toujours facile posera moins de problème à un débutant que le double disque de la 900. Impeccable sur bonne route, la Ducat' est moins fringante quand arrivent les bosses. La responsabilité en incombe à des suspensions pas fameuses. La fourche avoue vite ses limites et l'arrière, plutôt ferme, tape sur les chocs plus qu'il ne les enroule. Fort de quoi, on a naturellement tendance à ralentir la cadence au passage d'un tronçon défoncé en attendant que ça s'arrange car dans ces conditions, le plaisir de conduite est passablement amoindri. Le confort fait aussi les frais de l'affaire. Sans donner dans la perfection, les deux japonaises s'en tirent plutôt mieux et l'arrivée dans une région à nids-de-poule avec la Zephyr ou la Fazer n'implique pas une drastique révision de son rythme de conduite. Il suffit de soulager. La Kawasaki est une moto très précise de direction ce qui la rend très rassurante en toute circonstance. Ignorant pratiquement les guidonnages, elle permet des entrées en virage très agressives, même sur les freins.
PERFORMANCE
FREINAGE bien adapté au style de ces motos
Ducati
Lunique disque de la 600 Mostro se montre parfaitement à la hauteur de la situation.
La fourche est ferme en enfoncement et amortit insuffisament les chocs.
KAWASAKI
Le double disque de la Zephyr cumule puissance et progressivité.
Trop souple d'origine, la fourche se bonifie si l'on utilise de l'huile plus épaisse.
YAMAHA
Deux disques sur la Fazer et des étriers deux pistons qui pordent correctement
mais demandent pas mal d'efforts au levier. La fourche est plutôt efficace.
Détails le strict nécéssaire
Ducati
La selle de la Ducati se dépose arprès avoir libéré, grâce à la clef de contact,
les deux ergots de fermeture. Le dosseret de selle est démontable.
Kawasaki
Bras oscillant en alu, tension de chaine par exentrique, amortisseurs réglables
participent à l'impression de qualité que suggère la kawasaki.
Yamaha
Comme la Zephyr, la Fazer reste fidèle à une suspension arrière à deux
amortisseurs latéraux. La roue arrière a un diamètre de 15 pouces.
Consommation
A RETENIR
Ducati 600 Mostro
Elle est conforme à ce que pouvaient espérer ceux qui rêvaient d'une mostro plus abordable à tous points de vue. Sensiblement moins chère, elle est aussi d'un accès plus facile que la 900 grâce notamment au moteur plus souple et mieux adapté à une utilisation en ville. Malgré sa cylindré plus faible, le V twin a gardé le caractère particulier et tellement apprécié des productions Ducati. demeurés intégralement aussi, les lacunes d'équipement et défauts déja reprochés à la 900 qui pénalise la facilité d'utilisation quotidienne.
Kawasaki 750 Zephyr
Inchangée depuis sa première apparition en 1991, la zephyr 750 mise moins sur le coup de foudre que sur la durée qui permet à son charme d'opérer.
Plutôt petite par la cylindrée, d'une puissance raisonnable, cette Kawasaki est une moto facile à prendre en main, que l'on apprécie pour ses qualités objectives et pour les services qu'elle rend bien plus que pour sa personnalité. Une sorte d'utilitaire élégante et très soignée, bien servie par un moteur agréable et un comportement sain.
Yamaha FZX Fazer
Elle non plus n'a pas beaucoup changé depuis son apparition en 1986, ce qui ne l'empêche pas de connaitre un succès constant. Que l'on attribuera à son style tout à fait personnel qui puisse sa source en partie du côté des customs, emprunte sa mécanique à une sportive bon teint et accomode le tout à une sauce originale. Au-delà de l'esthétique bitza-bizarre qui trahit ses origines diverses, la FZX est une moto plus homogène qu'il n'y parait, à l'aise en ville et pas ridicule sur la route. Et son moteur est réellement brillant.
En conclusion
La Kawasaki est une moto très précise de direction ce qui la rend très rassurante en toute circonstance. Ignorant pratiquement les guidonnages, elle permet des entrées en virage très agressives, même sur les freins, et peut soutenir une cadence surprenante. Cela malgré une suspension arrière moins performante, qu'il n'est pas aisé de rendre à la fois confortable et efficace sur les bosses. On retrouve le même type de problème avec les suspensions de la Fazer mais contrairement à ce que nous avions pu noter par le passé, la moto essayée cette fois possédait une tenue de cap bien meilleure et une direction nettement plus rassurante. Le mérite en revient-il aux seuls pneus ? Possible, n'empêche qu'on a eu la preuve qu'une FZX pouvait être menée à la dure et demeurer saine. Fourche plus inclinée que la normale, chasse élevée, roue avant de 16 pouces faiblement chargée (moins de 48 du poids total), sa direction a un comportement marqué par un sous-virage qui ne facilite pas le placement en courbe et une sensation de légèreté curieusement doublée d'une certaine inertie. Pour être clair, la Fazer incite à privilégier les sorties de virages plutôt que les entrées. On use et abuse de la générosité du quatre cylindres rien que pour le plaisir de détaler sous la poussée du moulin. La route confirme donc les personnalités déjà remarquées durant l'essai en ville. Ce qui est bien puisque nos trois motos font preuve d'une certaine cohérence qui simplifiera un choix éventuel. Moto imparfaite mais dotée d'une forte personnalité, la Mostro séduira pour son esthétique magique et le caractère de son moteur qui reste très typé V twin malgré sa cylindrée. Elle propose l'essentiel de ce qu'offre la 900 tout en étant plus facile pour le débutant et sensiblement moins chère. Douce, belle mais sans tapage, effacée sans être diaphane, la Kawasaki 750 Zephyr n'a certes pas le tempérament de la Ducati. C'est une moto qui a préféré se faire facile, privilégiant la tranquillité de son propriétaire au détriment de sa propre personnalité. Il y a un peu de ça dans la Fazer mais en moins prononcé. De par la présence d'une mécanique plus brillante qui ne demande qu'à s'exprimer mais aussi d'un style qui n'est pas à proprement parler discret et d'une partie-cycle moins évidente que celle de la Kawa. La FZX offre une forme de compromis entre le souffle léger de la Zephyr et les manières frustres du Monstre.
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